Jean-Christophe Sciberras, le Directeur des Ressources Humaines France et des relations sociales et de l’innovation sociale de la société Solvay vient de remettre son rapport gouvernement. Le sujet concerne le bulletin de paie. Il présente un bilan très positif de la phase expérimentale dans une dizaine d’entreprises.
Des adaptations sont prévues pour la généralisation de ce processus pour le 1er janvier 2018.
Selon le DRH, l’expérimentation autour de la clarification du bulletin de paie a généré peu de dysfonctionnements et des salariés qu’il qualifie de « plutôt « satisfaits ».
Sociétés tests
L’étude expérimentale sur les feuilles de paie a concerné les Services des Ressources Humaines d’une dizaine d’entreprises dont les effectifs sont de 650 à 47.000 personnes. Parmi ces sociétés, on trouve Solvay, Sopra, l’Afpa, la Société Générale, Saint-Gobain, ou encore Safran. Ces sociétés représentent un effectif total d’environ 10.000 salariés.
Résultat
Sur le panel d’une dizaine de millier de salariés, 85% jugent le bulletin de paie en test plus « lisible et plus compréhensible ».
78% d’entre eux aiment particulièrement que les cotisations soient regroupées et que le montant total versé par l’employeur apparaisse clairement sur le bulletin de paie.
66% pensent que la nouvelle rédaction sur les intitulés des rubriques est positive.
64% apprécient que les contributions dues par l’employeur soient regroupées.
Historique et polémique
Avant le lancement de ce projet, de nombreuses voix dénonçaient la simplification. Selon le Medef, le projet comportait un risque significatif de surcoût pour les employeurs alors que pour la CGT le risque tournait autour d’ »une très grande perte d’informations » et d’ »un enfumage ». D’autres étaient préoccupés par la crainte d’avoir des Services des Ressources Humaines débordés. Le projet n’a pas révélé ces craintes. A titre d’exemple, le service des ressources humaines de Solvay a reçu seulement cinq appels pour un total de 6.726 salariés.
Quelques points négatifs… certains salariés auraient préféré voir les noms des organismes qui perçoivent les cotisations, les caisses de retraite et la mutuelle.
En réponse, Myriam El Khomri précise que la « nouvelle maquette n’empêche pas du tout les employeurs de conserver les informations ».
D’autres n’apprécient la ligne de la complémentaire santé, toujours pas associée à la mutuelle d’entreprise.
D’autres encore pensent qu’une rubrique (celle des autres cotisations dues) n’est pas utile parce que pas très claire.